« Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus, au-dessus d'eux l'autorité de personne, alors c'est là en toute jeunesse et en toute beauté, le début de la tyrannie. »
Platon

Aujourd’hui, on pourrait compléter cette vision de Platon par les constats suivants :
Lorsque les pompiers se font caillasser lors de leurs interventions pour secourir des gens, lorsque les médecins doivent se faire accompagner de policiers pour pouvoir aller dans certains immeubles, lorsque les écoles sont brûlées à chaque fois qu’une part de notre jeunesse se sent trahie ou abandonnée, lorsque certains vautours dans les plus hautes sphères financières se gavent de bonus et autre primes, tandis que les employés ne sont pas augmentés, ou perdent leur emploi, alors c’est que le Pacte Social Républicain est mort, ou à tout le moins moribond. 

Or c’est le Pacte Social qui nous unit, qui nous fait nation.  C’est le Pacte Social qui justifie les lois, et qui est garanti par les lois.  Parce que nous sommes de gauche, nous croyons au progrès social.  Parce que nous sommes de Gauche Moderne, nous acceptons que la communisation de la société est vouée à l’échec.  Parce que nous sommes de Gauche Moderne, nous proclamons que le Pacte Social doit permettre l’épanouissement de chaque individu selon ses capacités et aspirations, à l’intérieur d’un cadre qui favorise l’initiative individuelle, qui privilégie la liberté individuelle sans jamais sacrifier l’intérêt général, l’harmonie sociale, la justice et l’équilibre.

Pour raviver le Pacte Social, il est important d’aborder de front les problèmes concrets auxquels sont confrontés nos concitoyens, car le Pacte Social ne sera légitime que s’il permet une réelle protection du faible contre le fort, que s’il permet à chacun de réussir selon ses talents et non selon son héritage et que s’il permet une amélioration du niveau et des conditions de vie de tous plutôt que de quelques uns.

Une nouvelle approche doit être impulsée par l’Etat en matière de logement social, de relations aux cultes, de la création d’entreprise, d’éducation et de sécurité.  Des mesures concrètes peuvent être prises, qui, sans ruiner l’Etat, relanceront l’espoir en l’Etat.

Venez nous aider à y réfléchir. Inscrivez vous…

Jean-Loup DUJARDIN