Situation critique des prisons françaises

Communiqué

Jean-Marie BOCKEL, Sénateur du Haut-Rhin, ancien Ministre, prend acte des déclarations faites ce matin par le Premier Ministre et le Ministre de la Justice, en visite à la maison d’arrêt de Nîmes, concernant la surpopulation carcérale qui vient d'atteindre un nouveau record.

Le Sénateur attend avec intérêt la présentation à l'automne prochain du nouveau programme pour le parc pénitentiaire français porté par le Garde des sceaux (construction de nouvelles prisons).

Néanmoins, il estime que la réponse à la surpopulation carcérale ne peut résider uniquement dans la création de places supplémentaires, si nécessaire soit elle. Il faut poursuivre l'humanisation des conditions de détention et notamment de l'encellulement individuel. Il faut également continuer à améliorer la mise en œuvre des peines alternatives à la prison et toute mesure à même d’éviter la récidive.

A ce propos, Jean-Marie BOCKEL tient à rappeler les propositions qu'il avait faites en avril 2010 alors qu'il était Secrétaire d’État à la Justice en vue de la mise en place d'un régime ouvert de détention dans le champ pénitentiaire français  (lien vers le rapport :

http://www.justice.gouv.fr/art_pix/rapport_gontard_prisons_ouvertes_2010.pdf).

Ce concept de "prison ouverte" ou "prison sans barreau" a été initié après la Seconde Guerre Mondiale par la création de l’établissement de Casabianda en Corse qui est encore aujourd’hui le seul établissement de ce type en France.

En effet, la France se situe tout en bas de l’échelle européenne alors que la plupart des pays qui l'entoure a largement développé ce concept (entre 8 et 30% des personnes incarcérées). Les résultats sont assez probants

notamment au niveau du coût des infrastructures, du coût de la détention, du taux de récidive très bas et du taux élevé de réinsertion à travers notamment l’occupation systématique des détenus dans des travaux de nature

agricole et artisanale.

Pour le Sénateur, ce dispositif de "prison ouverte" peut tout à fait fonctionner sur le territoire français et représente une réponse concrète à l'humanisation des prisons et la réinsertion des détenus.

Communiqué de Jean-Marie BOCKEL

Vice-Président de l'UDI

et

Président de La Gauche Moderne