17 juin : Chronique de Djamel Keriche - Vivre en sécurité est un droit

Vivre en sécurité est le premier besoin de l’Homme, celui qui l’a poussé à se regrouper en société. Même s’il n’est cité ni dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789) ni dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948). Or, aujourd'hui, beaucoup de citoyens ont le sentiment que la société ne leur apporte pas une  sécurité suffisante.

Au cours de ces derniers mois, l’opinion publique a été choquée par plusieurs faits d’actualité d’une brutalité et d’une violence insupportables.

Comment ne pas être révoltés quand des malfaiteurs enlèvent la vie d’une jeune policière de 26 ans, quand des personnes âgées sont prises lâchement pour cible, lorsque des jeunes gens sont torturés à mort pour quelques dizaines d’euros !

Une société moderne ne peut se résigner face à de tels actes barbares ! Il est de la responsabilité de tous les décideurs politiques d’apporter une réponse ferme et durable. Nous n’avons pas le droit de céder aux polémiques irresponsables ou aux  idéologies dépassées, teintées d’angélisme et de laxisme.

La sécurité est une priorité nationale car elle touche davantage  nos concitoyens les plus faibles, les plus pauvres, ceux pour qui déjà la vie est difficile à bien des égards !

La Gauche Moderne fera des propositions pour  contribuer à apporter des réponses immédiates aux préoccupations sécuritaires des Français. La sécurité n’est pas un thème de droite ou de gauche, elle doit être   une priorité pour tous les responsables politiques quelle que soit leur appartenance !

Nous nous devons d’envoyer un signal ferme à celles et ceux  qui, dans notre pays, bafouent les lois de la République, comme nous nous devons aussi de permettre aux jeunes générations de grandir et de s’épanouir dans un environnement serein.  Plus que jamais et face à l’urgence de la situation,  Prévention et Répression,  que La Gauche Moderne estime indissociables, doivent s’articuler autour d’un axe cohérent. Les délinquants identifiés, la sécurité assurée, une réponse rapide, ferme et juste doit être apportée.

A titre d’exemple, quelques mesures, simples mais indispensables pourraient être prises pour, tout à la fois, prévenir la délinquance des mineurs et assurer leur protection. Comme d’autres pays européens, la France doit permettre aux forces de police de contrôler l'obligation scolaire à laquelle sont soumis les enfants. Si un policier rencontre un mineur dans l’espace  public et qu’il est avéré que celui-ci fait « l'école buissonnière », il pourra le raccompagner à l'école et s’il rencontre dans un lieu public, après 22 heures, un enfant de moins de seize ans non accompagné d'une personne majeure, il doit pouvoir le  reconduire  chez ses parents ou au commissariat.

Mettre fin à la vision laxiste de la gauche traditionnelle, prévenir la violence et les actes délictueux, protéger les plus vulnérables,  agir plus efficacement contre les nouveaux actes de délinquance, sanctionner rapidement, sont des objectifs que la société doit se fixer.  Pour le permettre, La Gauche Moderne pourrait-elle proposer   l’organisation d’un « Grenelle de la Sécurité » réunissant toutes les acteurs engagés dans la lutte contre la délinquance et la violence ?

Djamel Keriche