Mardi prochain sera un grand jour pour la députée européenne mulhousienne Michèle Striffler : elle défendra devant le Parlement européen deux dossiers qui l’ont beaucoup occupée depuis son élection en 2009.

Il y a d’abord le rapport sur lequel l’élue travaille, depuis un an, sur la révision à mi-parcours du consensus européen humanitaire. « Il s’agit d’un nouveau plan d’action, développe Michèle Striffler. On a fait un gros travail sur les relations entre les militaires et les humanitaires, il faut qu’on trouve un bon équilibre. Un autre point important est le projet de création d’une force européenne de protection civile qui permettrait à des gens de métiers, des artisans, de participer à l’aide humanitaire sans faire partie d’une ONG, pour la reconstruction en Haïti par exemple. Enfin, j’ai mis en avant la nécessité d’augmenter les fonds pour travailler en amont sur les risques de catastrophes. »

Ce rapport devrait porter le nom de la députée — « Je suis contente, forcément », avoue-t-elle.

5 % des gravats dégagés

Il y a aussi une résolution concernant Haïti. « J’y demande à la Commission européenne de contrôler les élections là-bas. Il faut s’assurer que le futur président soit élu démocratiquement. » Plus prosaïquement, la députée exige qu’on contrôle fermement le travail de la commis- sion intérimaire pour la reconstruction d’Haïti, présidée par l’ancien président américain Bill Clinton. « J’ai l’impression que pas grand-chose n’a été fait un an après malgré les fonds débloqués. Il faut d’abord enlever les gravats et je viens d’apprendre que seulement 5 % ont été dégagés ! »

Les deux dossiers devraient, selon Michèle Striffler, être adoptés sans problème : « Vous savez, l’humanitaire est un sujet plutôt consensuel… »

Retrouvez cet article paru le 17 janvier 2011 sur lalsace.fr