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Facteur d’autonomie, le travail est aussi un élément essentiel de l’estime de soi et de la construction de l’identité individuelle
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Beaucoup a été fait, pour les retraites, mais on n’est pas au bout des efforts nécessaires. Nous sommes persuadés que nous pouvons, par le dialogue social, parvenir à des solutions courageuses équitables et d’avenir. Une plus grande égalité est encore à obtenir entre le public, le privé, les régimes spéciaux, en terme de montant de cotisation ou d’années de référence, quitte à les compenser avec la prise en compte d’une partie des primes dans l’assiette des cotisations et des prestations.
Reste aussi à décider l’allongement de la durée d’activité, progressif et modulé en fonction de la pénibilité des fonctions, des espérances de vie et du cursus de chacun, et à concrétiser l’idée qu’il ne peut y avoir pour tous un même âge couperet. La société de liberté que nous voulons, exige d’accentuer les possibilités d’adaptation à des choix différents. La durée doit primer sur l’âge. On donnera une plus grande latitude d’arbitrage entre âge de départ en retraite et montant de la pension : possibilité d’aller au delà de l’âge limite pour améliorer sa pension, de « tirer » librement sur son compte retraite, de choisir des formules modulées de retraite.
Pour permettre un maintien global du niveau des retraites, et assurer un taux de remplacement suffisant pour les bas salaires, sans doute faudra-t-il compléter l’allongement de la durée de cotisation par une hausse des cotisations, modulée en fonction du niveau de vie. Enfin, en complément au système de répartition, un recours à la capitalisation, doit être ouvert à tous les salariés, et non aux seuls fonctionnaires comme à l’heure actuelle, en veillant à limiter les risques que la crise boursière a cruellement mis en lumière.