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Notre projet > 2. Une Europe politique, solidaire

L’Europe contribuera à cet objectif de bonne gouvernance mondiale et de développement équilibré, en s’affirmant comme un acteur influent de la scène internationale.

L’insuffisance d’Europe s’est fait sentir durant la crise financière, il faut rapidement aller vers une Europe plus présente, plus active et qui fasse mieux ce qu’elle seule peut faire. Cela demande que l’Europe se dote de l’ensemble des moyens pour y parvenir, de façon pragmatique et flexible, mais il s’agira aussi de redonner au projet européen un sens qui a disparu pour la plupart des citoyens, et, plus encore, de manifester une volonté commune et une pratique démocratique empreinte de transparence et de proximité.

- Nous devons aller vers une Europe capable de décider, de mener et de réussir des politiques. Certes, il faut réagir contre la propension de la Commission Européenne à traiter d’une multitude de sujets touchant à la vie quotidienne, qui renforcent l’opposition des citoyens à l’Europe. Mais pour la politique économique et sociale ou les affaires extérieures, l’Europe manque de la capacité à parler, à proposer, à décider et à agir de manière efficace. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire que tous avancent du même pas. Permettons aux progrès de se réaliser, dans les domaines où ils sont possibles, avec ceux qui le souhaitent ou le peuvent. L’unité n’est pas l’uniformité et on peut, comme Anthony Giddens et Ulrich Beck, penser que « la diversité n’est pas le problème mais la solution. »

- Au sein de cette Europe, le noyau central représenté par l’Eurogroupe doit se renforcer. Pour tirer tout le profit possible de l’Euro, bénéficier de la protection qu’il offre et des initiatives qu’il permet, un « gouvernement économique » des États partageant cette monnaie s’avère de plus en plus nécessaire.

- La Banque Centrale Européenne ne peut conserver comme seul objectif la lutte contre l’inflation, on doit y ajouter la recherche de la croissance. Il serait utile aussi, tout en affirmant son indépendance, de faciliter ses contacts avec l’exécutif européen, plus encore que ne le prévoient les traités.

- L’Europe politique ne se construira pas sans l’Europe économique et sociale. On ne répondra au désenchantement ou au scepticisme populaire, qu’en montrant que l’Europe apporte la prospérité, ce qui exigera une politique permettant d’accroître sa compétitivité et de créer des emplois durables : rééquilibre du budget et développement des investissements en faveur de la recherche et des secteurs d’avenir (on ne peut conserver ad aeternam l’agriculture comme premier budget !), encouragement à l’initiative, invention de métiers nouveaux, impulsion donnée aux politiques de croissance et d’emploi. A titre d’exemple, on pourra prévoir la mise en réseau des centres universitaires ou la création d'une agence européenne pour la recherche et la science ainsi que la création d'une commission chargée d'identifier les emplois de moyen et long terme, et les formations qu’ils exigeraient.

Ce sera aussi la promotion de services d’intérêt général rénovés, la convergence fiscale pour les entreprises, le développement des politiques communes et des politiques structurelles, éléments de la solidarité.

La flexisécurité, parce qu’elle répond aux exigences de performance économique et de justice sociale en permettant à la fois de donner aux entreprises la souplesse, condition de leur compétitivité, et aux salariés la sécurité nécessaire à une vie sereine, doit être le socle du modèle économique et social européen. Les éléments, équilibrés, qui la constituent doivent résulter de négociations sanctionnées par la puissance publique. L’initiative prise par le Président de la République, de lancer une Sécurité Sociale Professionnelle, va dans ce sens.

- L’Europe doit s’affirmer comme un acteur de la coopération internationale pour la défense intransigeante des droits de l’Homme, (nous luttons pour l’abolition de la peine de mort dans le monde) contre les fondamentalismes et les intégrismes, ainsi que pour le maintien ou le rétablissement de la paix. Cela rend nécessaire la constitution d’une défense européenne, à laquelle nos partenaires devraient participer davantage, capable d’agir en coopération avec l’Otan, sur le territoire de l’Europe voire au-delà, notamment pour lutter contre le terrorisme.

- L’Europe doit s’ouvrir sur le monde, et particulièrement sur les régions qui lui sont proches. La Méditerranée est de celles-la. L’Europe ne peut qu’être concernée pour des raisons historiques et culturelles par les peuples qui bordent cette mer, et la fracture, économique, démographique, sociale existant entre ses deux rives risque de devenir explosive, si rien n’est fait pour la réduire. Cette Union, constituée des 27 et de la quasi-totalité des pays bordant le sud et l’est de la Méditerranée est un cadre de réflexion et d’action pour la paix au Moyen-Orient. Elle s’efforcera aussi de répondre aux défis qui se posent à la région : dialogue des cultures, développement économique, migrations, environnement, énergie et développement durable, sécurité et terrorisme. C’est pourquoi cette Union revêt une importance particulière. La Gauche Moderne la soutient sans réserve et ses militants veulent devenir les premiers militants de l’Union Pour la Méditerranée.

- L’UPM, abordera les problèmes posés par l’immigration, mais cette question dépasse le cadre méditerranéen. Les pays européens doivent ensemble lutter contre l’immigration clandestine, limiter les régularisations, rechercher avec les pays sources de l’immigration, des solutions convenant aux uns et aux autres, dans l’accueil des immigrés ou leur retour dans leur pays d’origine. Ils doivent prévoir pour les immigrés réguliers des conditions d’accueil et d’intégration satisfaisantes.

- L’ Union Européenne doit être, nous l’avons évoqué, un acteur du développement durable. Elle pourrait, dans cet objectif, encadrer et financer des projets humanitaires, sociaux ou d’aide au développement et  la jeunesse européenne pourrait se voir proposer un « service civique » pour participer à ces projets.