Les Chroniques des membres de La Gauche Moderne

En Libye, les femmes font la guerre et perdent leurs droits - Interview de Patricia Lalonde

Publié le 13 Juin 2013

Bien que la guerre civile en Libye soit terminée depuis octobre 2011, le pays est toujours instable politiquement et régulièrement sujet à des attentats, tel que celui du 13 mai dernier à Benghazi. Les femmes, qui font face à des problèmes particuliers de violences sexuelles en temps de guerre, pâtissent tout autant d’un manque de stabilité et d’une situation peu sûre. Les Libyennes, en l’occurrence, doivent en outre parer les réformes politiques qui leur ôtent leurs droits et libertés.

Pour Opinion Internationale, Patricia Lalonde, directrice de l’ONG Mewa qui aide à la formation des femmes élues en Afghanistan, en Tunisie et en Libye, évoque l’avenir très incertain des droits des femmes libyennes.

Quelle était la situation des femmes avant le renversement de Mouammar Kadhafi et la guerre civile ?


Patricia Lalonde : Kadhafi n’avait pas mis la charia dans les textes : il s’inspirait uniquement du Coran, et avait donné aux femmes un certain nombre de droits, en tous cas sur le papier. Les femmes pouvaient travailler, elles allaient à l’université et l’école était obligatoire pour les filles. Kadhafi a essayé de laisser aux femmes le maximum de leurs droits. Il y avait des femmes militaires, quelques femmes ministres, des femmes avocates… Mais ces femmes faisaient parti du cercle kadhafiste.


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Mali et diplomatie française, vus par Emmanuel Dupuy

Publié le 06 Avril 2013

Chronique d'Emmanuel Dupuy : Ainsi va le monde ! par Henri Weill

Mali et diplomatie française, vus par Emmanuel Dupuy

Laurent Fabius sera auditionné aujourd'hui à 17h, par la commission des affaires étrangères du Sénat. Il pourrait y être interrogé sur la série de mutations de diplomates (liés au dossier Afrique) enregistrée depuis l'automne dernier. Il y eut Elisabeth Barbier, responsable de la direction Afrique-Océan Indien puis, plus récemment, le numéro deux de cette direction Laurent Bizot qui « a été prié » de cesser ses fonctions. De même que l’ambassadeur Jean-Félix Paganon, représentant spécial du ministre des affaires étrangères pour le Sahel (nommé depuis ambassadeur au Sénégal). Que leur reproche-t-on ? Une trop grande liberté de ton ? Une incompatibilité d’humeur avec le ministre ? Auraient-ils commis des erreurs d’appréciation sur le dossier malien ? Emmanuel Dupuy, qui préside l'Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), think tank spécialisé sur les questions géopolitiques revient sur ce « rififi » au quai d’Orsay et plus généralement sur le dossier malien.

Q : Quels enjeux cachent ce « remaniement ?
Emmanuel Dupuy : Ils sont multiples et s’inscrivent surtout dans une logique récurrente de luttes intestines au sein même du Quai d’Orsay, entre partisans d’une approche centrée sur l’aide au développement que je qualifierai de « passive » et ceux qui prônent une démarche plus « proactive » impliquant une ingérence plus forte vis-à-vis des Etats. Cela semble ainsi un manque de « pragmatisme » qui semble avoir coûté sa place à l’ambassadeur de France à Bamako, Christian Royer, démis de ces fonctions il y a quelques jours…


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Plaidoyer pour une Francophonie économique, créatrice d’emplois

Publié le 20 Mars 2013

Chronique de Thierry Cornillet :

On a bien vu, lors des événements en Côte d’Ivoire et récemment au Mali que la France est le partenaire privilégié du continent africain et particulièrement des pays avec lesquels nous partageons la langue et une histoire commune.

 

Cette francophonie a plusieurs aspects.

 

Il existe une francophonie institutionnelle incarnée par l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), une francophonie culturelle et une francophonie des peuples nées du partage de la même langue et des mêmes valeurs.

 

Il est temps que soit maintenant reconnue et organisée la francophonie économique qui sera un levier de croissance pour notre pays et de développement pour nos partenaires.

 

Elle s'appuie sur la notion d'espace économique francophone.

 

Son périmètre est celui de l'OIF c'est-à-dire 77 pays, et représente 800 millions d'habitants soit 13 % de la population mondiale, 13 % du PIB mondial ,20 % des exportations, 19 % des importations, 22 % des terres habitables et des réserves d’eau potable, et une population jeune et en croissance.

 

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Qu’est-ce qui motive le grand nettoyage en cours au Quai d’Orsay

Publié le 19 Mars 2013

Interview d'Emmanuel Dupuy :


Plusieurs personnalités du Quai d'Orsay ont été remerciées et il semblerait que le ministère des Affaires étrangères poursuive ostensiblement ce qui apparaissait jusqu’ici comme une véritable "chasse aux sorcières" menée plus discrètement.

Atlantico : Plusieurs personnalités du Quai d'Orsay ont récemment été remerciées. Mises en causes pour leurs erreurs d'analyse sur l'ensemble de la zone sahélienne, d'autres facteurs pourraient avoir participé à ces changements de têtes. Pouvez-vous nous décrire l'ampleur de ces remplacements, les raisons et les motivations évoquées ?

 

Emmanuel Dupuy : En effet, il semblerait que le ministère des Affaires étrangères poursuive désormais ostensiblement ce qui apparaissait jusqu’ici comme une véritable "chasse aux sorcières" menée plus discrètement. Cette traque interne des éléments jugés "hostiles" susceptibles de parasiter la conduite actuelle du dossier malien a fait au moins trois victimes, mais ce n’est qu’un début…

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Suppression des devoirs à la maison : Réaction au projet du Ministre de l'Education Nationale

Publié le 12 Mars 2013

Chronique de Simon-Pierre Trezeguet :

Réaction au projet du Ministre de l'Education Nationale concernant la suppression des devoirs à la maison

Supprimer le travail à la maison : Monsieur le Ministre, ne vous trompez pas de combat !

 

Le Ministre de l’Éducation Nationale prévoit de faire interdire le travail à la maison dans le primaire. Deux raisons fondamentales sont avancées. Un : l’utilité pédagogique n’a jamais été démontrée. Deux : les devoirs à la maison contribuent à augmenter les inégalités.

Sur le premier point, nos expériences de parents, comme les conclusions de nombreux enseignants, montrent que les devoirs à la maison sont essentiels pour aider les enfants à consolider ce qu’ils ont appris en classe, reprendre les sujets qu’ils ont mal assimilés. Quelques exemples : en lecture, les fiches à lire au CP sont particulièrement utiles pour multiplier les temps de lecture à voix haute de l’enfant, lui donner l’occasion de mettre en pratique sur des nouveaux mots les leçons apprises le jour-même, de revenir sur les leçons des jours précédents. Les tables d’addition ou de multiplication doivent bien s’apprendre par cœur. L’orthographe des mots doit être maîtrisée, et cela va plus vite de le vérifier à l’écrit plutôt que de demander à un enfant d’épeler un mot de huit lettres ! Un enseignant est comme un entraîneur sportif. Il montre le geste. C’est ensuite à l’élève de le reproduire jusqu’à le maîtriser.

 

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Pour le respect des droits des femmes dans le monde - Patricia Lalonde

Publié le 01 Mars 2013

Pour le respect des droits des femmes dans le monde :
Pour un observatoire européen de vigilance sur les droits des femmes dans le monde.



En ces temps perturbés nous devons être vigilants et avoir une attention toute particulière aux droits des femmes où que ce soit dans le monde, et bien sûr en Europe.

Ce qui se passe dans les pays post « Printemps Arabe » ressemble plus à un « automne » qui pourrait devenir « hiver » si la société civile et les politiques n’y prennent garde.

Je reviens de plusieurs séjours à Tunis depuis le jour de l’élection jusqu’à très récemment.
Après l’euphorie de vraies élections démocratiques, les Tunisiennes sont en train de se rendre compte qu’elles se sont fait flouer…
Les juristes des partis laïcs et démocratiques, et les juristes du parti au pouvoir Ennhada sont actuellement en train de se livrer une bataille sans merci autour des articles de la prochaine Constitution.
Les femmes tunisiennes ont tout à perdre, elles qui avaient acquis une grande liberté sous la Constitution de Bourguiba.

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Performance économique et performance sociale : Un accord important

Publié le 22 Janvier 2013

Chronique de David Guyot :

Au regard de l'actualité chargée en émotion du week end dernier (intervention au Mali et en Somalie, et manif "mariage pour tous"), cet accord a été peu médiatisé.

Finalisé et signé le vendredi 11 janvier, Il est passé relativement inaperçu alors qu'il constitue une avancée certaine en terme, entre autres, de fléxibilité donc de compétitivité des entreprises. Concilier performance économique et performance sociale constituera clairement un enjeu fort.

"C'est indiscutablement une avancée, c'est un bon accord" dixit Jean-Louis Borloo

Comment sera-t-il retranscrit dans la loi suite à son passage devant le Parlement, restera-t-il en l'état ? Ce texte divisera également les élus PS …!

 

 


La France vue de Géorgie - Interview croisée : Raphael Glucksmann et Emmanuel Dupuy

Publié le 18 Janvier 2013

La France vue de Géorgie…


Raphaël GLUCKSMANN et Emmanuel DUPUY

Interview croisée - Emmanuel Dupuy et Raphael Glusksmann - Revue Civique hiver 2012-2013


Raphaël Glucksmann est le conseiller du Président géorgien, Mikheil Saakachvili. Cet entretien a été réalisé, avec ce conseiller, avant les élections législatives qui ont fait basculer la majorité parlementaire et le gouvernement dans ce pays. La question était de mesurer l’influence de la France, dans cette partie du monde. Entretien croisé avec Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe, qui a mené une mission d’observation des élections en Géorgie. Ce dernier explique que dans le Caucase du Sud « se joue un nouveau ‘Très Grand Jeu’ sur fond d’une deuxième mondialisation».

 

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Charte de la femme malienne

Publié le 06 Janvier 2013

Alors que la France reçoit une délégation de taliban pour influer sur les prochaines élections présidentielles en Afghanistan, il serait bon de rappeler qu'en juin 2000, nous organisions la rédaction de la Charte des droits fondamentaux des femmes Afghanes à Douchambé au Tadjikistan frontalier de l'Afghanistan dominé par les talibans :

Pour retrouver leur dignité, ces femmes réclamaient :

-Le droit à l'égalité entre hommes et femmes et le droit à l'exclusion de toute forme de discrimination ou de ségrégation fondée sur le sexe, la race, la religion ou autre

-Le droit à la santé physique et mentale pour elle et son enfant

-Le droit à la protection égale de la loi

-Le droit à l'éducation institutionnelle incluant toutes les disciplines y compris physiques.

-Le droit à des conditions justes et favorables de travail

-Le droit de circuler librement, indépendamment

-Le droit à la liberté de pensée, d'expression, d'association et de participation politique

-Le droit de porter ou non le voile ou l'écharpe

-Le droit de participer aux activités culturelles, y compris le théâtre, la musique, le sport.

Cette Charte a été signée par la plupart des leaders politiques afghans, ainsi que dans le monde. Elle a été emmenée aux Nations Unis et a été lue à la conférence de Bonn en 2002.


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Une intervention au Mali ? Totalement irréalisable...

Publié le 06 Janvier 2013

Si le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian promet une intervention militaire au premier semestre 2013, le déploiement de la force africaine Afisma et de l’EUTM-Mali autorisé sur le papier, n’en n’est pas moins effectif, loin de là, à l’instant précis.

 

Atlantico : Jean-Yves Le Drian promet une intervention militaire au premier semestre 2013. De quoi parle-t-on exactement ici ?

Emmanuel Dupuy : Suivant le vote au sein du Conseil de sécurité de l'ONU de la résolution 2085, votée jeudi dernier à l'unanimité et à l'initiative de la France, le ministre de la Défense français a, en effet, « promis » que le déploiement d'une force africaine baptisée Afisma (African Led International Support Mission in Africa) serait effectif d'ici la fin du premier semestre de l'année 2013. Cette dernière, composée de forces africaines venant de pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) serait déployée pour une période initiale d'une année et pourrait compter jusqu'à 3300 hommes.

 


L’Afghanistan d’ici et au-delà de 2014 par Emmanuel Dupuy

Publié le 22 Décembre 2012

L’Afghanistan d’ici et au-delà de 2014 :
incertitudes institutionnelles et politiques…
Par le Pr. Emmanuel Dupuy,
Président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE)

Article extrait de "La Lettre Diplomatique n°99" parue en décembre 2012


L'élection présidentielle afghane qui devrait voir la succession du Président Hamid Karzai enfin engagée aura bien lieu en avril 2014. Selon la Constitution de 2004 ce dernier, qui termine son troisième mandat consécutif, ne peut se représenter.

Reste à savoir qui sera son successeur ? Plusieurs noms circulent, parmi lesquels celui de l’ancien ambassadeur américain à Kaboul Zalmay Khalilzad, l’ancien ministre de l’Intérieur Ahmad Jalali ou encore l’actuel « chef d’orchestre » du processus de transition, l’universitaire Ashraf Ghani, qui préside aux destinées du Joint Afghan Nato Inteqal Board (JANIB) : tous les trois ont cette particularité de détenir ou d’avoir bénéficié de la double nationalité afghano-américaine !

Dès lors, reste aussi à savoir si ce dernier sera « adoubé » - comme en 2001, 2004 et 2009, par les États-Unis et la communauté internationale, sur fond de lutte commune contre le terrorisme djihadiste -, ou si un profil plus « local » correspondant plus aux aspirations des États voisins (notamment le Pakistan, l’Iran, l’Inde, la Chine et la Russie), aura l’occasion d’émerger. Ces nations, désireuses de voir les forces de l’OTAN quitter la région et l’Afghanistan trouver sa place dans le « Très Grand Jeu » d’Asie centrale joueront un rôle pivot à partir de 2014, tant au niveau de la reconstruction que du processus de réconciliation.

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Défense et Sécurité - Interview d'Emmanuel Dupuy (2e partie)

Publié le 13 Décembre 2012

Emmanuel DUPUY est membre du Comité d’Orientation de l’Atelier de la République. Il est également responsable pour La Gauche Moderne des relations internationales et des relations avec la presse. Il préside la fédération des Français de l’Etranger de LGM. Il est un des animateurs de la Commission sécurité de l’UDI Paris. Il est, par ailleurs, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE).

Question : Le prochain Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale devrait être achevé et présenté au début de l’année prochaine. Pourriez-vous nous en livrer quelques clés de lecture ?

La précédente édition, présentée en 2008, avait validé quatre grandes fonctions stratégiques de la posture française : la dissuasion (même si elle est amputée d'un tiers) ; la prévention (face à un arc de crise qui du Moyen-Orient au Pakistan menace l’Europe et engage la relation transatlantique dans une lutte commune contre le terrorisme) ; la protection du territoire et de la population (à travers le concept de résilience de la société face à la volatilité et l’interconnexion des insécurités); la projection de nos forces (dans un format de réduction humaine et budgétaire).

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Politique internationale : La posture de la France est-elle efficace

Publié le 07 Novembre 2012

Interview d'Emmanuel Dupuy sur le site atelier-republique.fr :


Politique internationale : La posture de la France est-elle efficace ?

Dans cet Interview, Emmanuel DUPUY qui coordonne le Groupe Défense au sein du Comité d’Orientation de l’Atelier de la République réagit à l’actualité : le retrait des troupes françaises en Afghanistan, la position de la France au Mali et en Syrie.

Emmanuel Dupuy préside également l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE) et est responsable pour La Gauche Moderne (Jean-Marie Bockel) des relations internationales, des relations avec la presse et de la fédération des Français de l’Etranger.

Politique internationale : La posture de la France est-elle efficace ?

L’ADLR - La France a décidé de rapatrier ses troupes d’Afghanistan - estimant que sa mission visant à lutter contre le terrorisme était achevée. Dans le même temps, le Président de la République a appelé de ses vœux une opération militaire au Nord du Mali, afin d’y empêcher la mouvance salafiste de menacer la paix et stabilité du Sahel, du Maghreb et au-delà l’Europe. Comment analysez-vous cette dualité qui peut sembler quelque peu contradictoire ?

Emmanuel Dupuy - Il y a, en effet, un paradoxe évident quand - d’un côté, on évoque l’accomplissement d’une opération décennale (ndlr : engageant plus de 130 000 hommes et femmes réunis dans une coalition internationale sous coordination de l’OTAN, depuis 2001) visant à éradiquer la mouvance terroriste liée à Al Qaeda sur les contreforts de l’Hindu Kush et de part et d’autres de la Ligne Durand (ndlr : frontière afghano-pakistanaise), estimée responsable des attentats du 11 septembre et que, dans le même temps, on réveille le spectre de la menace terroriste aux confins du Sahara. Le Ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius, va même jusqu’à évoquer un nouveau « Sahelistan », à nos frontières.

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Géorgie : «les législatives ont garanti à l’opposition une liberté et un pluralisme d’expression»

Publié le 28 Octobre 2012

Entretien avec Emmanuel DUPUY, Président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE) pour Atlantico.

Alors que des élections législatives se déroulent dimanche en Ukraine, huit ans après la "révolution orange", retour sur celles du 1er octobre en Géorgie, autre pays de l'espace ex-soviétique qui a connu une révolution de couleur, la "révolution des roses" en 2003, dans un entretien avec Emmanuel DUPUY, Président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE) pour Atlantico.

• Question 1 :

Vous avez présidé récemment une mission de surveillance électorale, composé d’universitaires et de juristes français, en Géorgie, à l’approche des élections législatives qui se tiennent lundi 1er octobre. Elles revêtent un caractère déterminant pour l’ancrage démocratique de ce pays, se déroulant dans un contexte politique tendu, exacerbé par le scandale des vidéos de prisonniers torturés dans les prisons géorgiennes. Quel regard portez-vous sur cette élection?


La délégation, que j’ai coordonnée, à l’invitation de la Maison de l’Europe de Tbilissi, était composée de Jean-Paul Benoit avocat au Barreau de Paris, député européen Honoraire, d’Edmond Jouve, Professeur émérite à l'Université Paris Descartes-Sorbonne, et de Jean-Philippe Moinet, Universitaire à la Faculté des Sciences Sociales et Economiques de l’Institut Catholique de Paris et fondateur de la Revue Civique.

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UDI: Le courage de ses convictions - Chronique de Jean-Louis Dujardin

Publié le 03 Octobre 2012

Chronique de Jean-Louis Dujardin

UDI : le courage de ses convictions !!!


Chaque jour qui passe, nous assistons à une augmentation des processus d'exclusion, de ségrégations urbaines, de rupture du lien social...

Devant ces difficultés qui touchent de plus en plus de nos concitoyens, les partis dominants de la vie politique française, l'UMP et le PS, ne s'adressent désormais qu'à une fraction de notre société et sont en vérité, à la fois fragilisés et déconnectés de la réalité quotidienne des Français.
C'est clair pour la majorité actuelle, qui depuis son accession au pouvoir semble fonctionner sans boussole, ni programme, et qui à chaque problématique posée, répond avec constance (il faut le reconnaître) commissions, groupes de travail voire observatoires. C'est tout aussi vrai pour l'UMP, qui n'a de cesse que d'entretenir "la criticature" sur tout et sur rien, en ayant des postures souvent incompréhensibles car tout aussi dogmatiques que celles du PS.

Alors que, lorsque l'on prend le temps de ressentir, d'écouter, d'entendre et d'analyser tant les besoins que les demandes de nos concitoyens, il s'avère qu'ils sont très au fait de la situation de crise dans lequel se trouve être notre pays et qu'ils en ont cure d'avoir des réponses de politiciens coupés de leurs réalités.

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Redressement productif : l’Etat doit montrer l’exemple

Publié le 25 Septembre 2012

Chronique de Simon-Pierre Trezeguet :

Redressement productif : l’Etat doit montrer l’exemple

 

Les décideurs publics (Etat, collectivité, agences publiques au sens large) sont confrontés à un dilemme. Au nom des restrictions budgétaires et d’une bonne gestion des deniers publics, ils sont amenés à privilégier des prestataires peu chers, parfois faisant appel à de la main d’œuvre étrangère, délocalisant de fait des tâches préalablement réalisées sur notre territoire. Ainsi, le Syndicat des Transport d’Ile de France ou la SNCF ont choisi des centres d’appels ou de soutien informatique en Europe de l’Est ou au sud de la Méditerranée. La Poste achète des mobylettes en Corée. La police roule en Ford. Et la Marine s’apprête à faire construire, dans le cadre d’un PPP, des navires rouliers en Allemagne (voir l’article de Mer et Marine pour plus de détails).

Qu’une entreprise privée prenne ce genre de décision est regrettable, mais compréhensible. Que des représentants de l’Etat suppriment délibérément des emplois en France pour qu’ils soient délocalisés pose problème. La responsabilité sociale de l'entreprise peut poser débat; La responsabilité sociale de l'Etats et ses représentants est inhérente à sa fonction et sa mission.

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La Chine : puissance ou fragilité - Chronique de Christophe Chomant

Publié le 25 Septembre 2012

Chronique de Christophe Chomant :

La Chine : puissance ou fragilité ?


La Chine donne l’image d’une superpuissance économique en pleine expansion. Mais à y regarder de près, la santé de la Chine n’est pas si florissante qu’il n’y paraît et l’avenir de ce pays est inquiétant.

Croissance ou crise ?


La crise financière de 2008 née aux Etats-Unis a provoqué un effondrement de la croissance partout dans le monde en 2009… à l’exception de la Chine. Par quel miracle ?
Après une récession de deux trimestres, des fermetures d’usines et des troubles sociaux, les dirigeants chinois ont déclenché une colossale politique keynésienne de constructions d’infrastructures : immeubles, routes, ponts et aéroports… aujourd’hui inutilisés pour la majeure partie. Pour financer ces réalisations, les banques chinoises ont prêté à tout va, portant à 70 % l’augmentation des crédits entre 2007 et 2010 ! De l’inflation est apparue. Les taux d’intérêt anormalement bas ont alors rendu le coût de l’argent négatif par rapport à l’inflation et incité les Chinois à investir et emprunter massivement. Une bulle immobilière s’est formée, supérieure à celle de l’Espagne (15 % du PIB contre 13 % en Espagne !). Par ailleurs, les banques, s’étant concentrées sur les programmes publics, ont délaissé les entreprises privées, qui n’ont pu se financer ni se développer.

 

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11 septembre, je me souviens - Chronique de Simon-Pierre Trezeguet

Publié le 11 Septembre 2012

Voilà 11 ans, un accident secouait new York. Quand le deuxième avion est apparu, tout le monde a su que l’horrible accident était en réalité un effroyable attentat. Les mots manquent pour décrire cette journée noire.

Je me souviens que ce jour-là, j’étais en voiture pour me rendre à un rendez-vous professionnel… à la Défense ! J’écoutais la radio, et les informations arrivaient en temps réel de façon troublante. La monstruosité de ce qui se passait se diffusait progressivement. L’effroi nous gagnait le cœur.

Arrivé sous la Grande Arche, je me demandais s’il était raisonnable de maintenir le rendez-vous. Je regardais le ciel à travers le bâtiment, scrutant le bleu et craignant d’y voir un point blanc qui grossirait. Les premiers mots avec mon interlocuteur furent pour évoquer l’événement. Il en avait entendu parler aussi. A l’époque, nous n’avions pas de portables qui nous relient au réseau à tout instant. Ce n’est que le soir, de retour à la maison, que je découvris enfin les images à la télévision. Je savais ce que j’allais voir, par la radio que j’avais écoutée en boucle au retour. Pourtant, le choc fut glaçant. Je ne comprenais pas ce que je voyais. Comment était-ce possible ? Le nombre de victimes, l’effondrement des tours, la violence et la soudaineté de l’attaque : comment, pourquoi, qui ?

 

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D'une présidence normale à une présidence de crise

Publié le 08 Septembre 2012

Chronique de Simon-Pierre Trezeguet

C’est la rentrée, et déjà l’heure d’un premier bilan de l’action du gouvernement.

Suite à sa victoire lors de la primaire socialiste, M. Hollande avait chargé M. Fabius de préparer les 100 premiers jours d’un éventuel gouvernement socialiste. Cette préparation, médiatisée pour montrer que le PS était prêt à gouverner, et la gravité de la crise à laquelle est confrontée notre pays, nous faisait espérer des mesures fortes et immédiates pour relancer la compétitivité de la France, et par là préparer le retour de la croissance et la baisse du chômage.

Fidèle à sa stratégie de la présidentielle, M. Hollande et son gouvernement sont passés de la critique des mesures prises sous le mandat de Nicolas Sarkozy à leur remise en cause. Mais nous n’avons toujours pas le commencement du début d’une idée quant à la stratégie que le gouvernement entend mettre en œuvre pour relancer le pays.

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Afghanistan : la stratégie militaire française derrière le départ de Surobi

Publié le 24 Aout 2012

Chronique d'Emmanuel Dupuy :
(atlantico.fr - 31 juillet 2012)

Ce mardi matin, l'armée française a annoncé le départ de ses derniers soldats de la province afghane de Surobi. Un départ discret pour éviter les embuscades, présenté comme un exemple en la matière.


Atlantico : La France a officialisé son départ de la province afghane de Surobi ce mardi matin. En quittant la base militaire de Tora, l'armée conclut ainsi ce que certains décrivent comme un exemple de « transition réussie ». Faites- vous le même constat ?

Emmanuel Dupuy :
Ce départ est une étape. Cela fait des mois qu'on nous dit que les Français quittent la Surobi. En compilant les articles sur ce sujet dans la presse française, on a l'impression que les Français partent de Surobi depuis cinq mois. Cette fois, ça y est, les militaires sont partis. Mais en réalité, ils n'ont pas tout à fait quitté la région : la majorité d'entre eux restera à Warehouse, à Kaboul, au sein d'une force de réaction rapide (QRF) au cas où la 3ème brigade de l'Armée nationale afghane (ANA) qui prend le relais à Tora a besoin de leur aide.

 

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Le sort des femmes du Printemps arabe peut se rapprocher de celui des Afghanes

Publié le 01 Aout 2012

Chronique de Patricia Lalonde :
Directrice de l'ONG Mewa, spécialiste de l'Afghanistan

LES FEMMES DU PRINTEMPS ARABE - Il y a dix ans les talibans faisaient sauter les statues de Bamyan, mettant ainsi en lumière le sort terrible des femmes afghanes. Les talibans d'Afrique, sous le nom d'Ansar Dine, Mujao, Aqmi, viennent de détruire à coup de pioche les mausolées de Tombouctou, pourtant classés patrimoine de l'humanité par l'Unesco. Ils font subir au peuple du Nord Mali, et tout particulièrement aux femmes, les mêmes sévices, et imposent les mêmes restrictions que leurs frères d'Afghanistan.

D'après les témoignages obtenus auprès d'amis maliens, à Gao et à Tombouctou, ces groupes extrémistes fondamentalistes sont en train d'infiltrer la population, obligeant les très jeunes filles à se marier avec les combattants.

Ils obligent les femmes à porter le voile et punissent de coups de fouet devant la population celles qui s'y refusent. Ils ferment les écoles, interdisent d'écouter de la musique. Ils font régner la terreur et circulent en "pick up" pour traquer ceux ou celles qui ne veulent pas se soumettre à leur loi obscurantiste.

 

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Cyberdéfence, nouveau pilier de la dissuasion

Publié le 27 Juillet 2012

Chronique d'Emmanuel Dupuy

Cyberdéfense, nouveau pilier de la dissuasion ? Révélateur d’une stratégie à écrire…

Alors que le rapport parlementaire rédigé et présenté il y a quelques jours, par le président de La Gauche Moderne et Sénateur du Haut-Rhin, Jean-Marie Bockel, venait rappeler que la France demeurait potentiellement sous la menace d’une cyber attaque d’ampleur, le Président de la République, François Hollande, confirmait la mise en place effective de la Commission chargée de rédiger un nouveau Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale, quatre ans seulement après celui de 2008.

Il confirmait dans le même élan la « sanctuarisation » de la dissuasion nucléaire, transformant ainsi une promesse de campagne en décision essentielle afin de garantir notre sécurité et assurer le rang de la France dans le concert des Nations.

Sans remettre nullement en cause le coût de la dissuasion nucléaire - relativement raisonnable, eu égard aux 0,76 du PIB qu’elle consomme, il est désormais temps de considérer la protection des systèmes informatiques comme aussi vitale pour la sécurité des Français.

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Heures Supplémentaires : François Hollande confronté à l’économie de marché.

Publié le 21 Juillet 2012

Chronique de Christiane Reymann :

François Hollande confronté à l’économie de marché :

les heures supplémentaires mettent le Palais Bourbon en effervescence.


Le Président Hollande dit et répète qu’il re-fiscalise (et re-soumet à cotisations sociales) les heures supplémentaires pour que les temps de travail correspondants soient effectués par des chômeurs : un Président de la République gestionnaire du personnel des entreprises privées.
Le Ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social est muet.

L’encadrement de la durée du travail et le paiement des heures supplémentaires à 125% datent du Front Populaire. Ce sont des conquêtes majeures des ouvriers qui, jusqu’en 1936, travaillaient 12heures par jour, du lundi au samedi. 12heures par jour auxquels s’ajoutaient le temps de nettoyage des ateliers et des machines : 75heures par semaine, payés 72hres. Sans SMIC.
L’intervention de l’Etat, par légifération sur les horaires de travail, était donc, en 1936, indispensable pour garantir des conditions de travail décentes aux ouvriers.

76ans plus tard, l’encadrement de la durée du travail et du tarif des heures supplémentaires perdure, mais les conditions de travail et les niveaux de rémunération ont changé.

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Chronique de Christophe Chomant : Courage, Monsieur Peillon

Publié le 10 Juillet 2012

Chronique de Christophe Chomant :


Courage, Monsieur Peillon !

Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon a adressé le 26 juin 2012 une lettre aux enseignants. Ce courrier, empli de propos judicieux, appelle toutefois quelques remarques.
Dans le point 4, concernant le collège unique, M. Peillon annonce un travail de réflexion concertée au cours des prochaines semaines et évoque le bien-fondé d’approches pédagogiques différenciées, dès lors, précise-t-il, qu’aucun dispositif d’éviction précoce ne détourne ces élèves de l’objectif de maîtrise du socle commun et ne les enferme dans une filière. Nous ne pouvons que saluer cette démarche qui ose aller vers un assouplissement de la rigidité dogmatique et structurelle du collège unique pour mieux prendre en compte la diversité des élèves, sur le plan aussi bien de leurs personnalités et potentialités cognitives que de leurs motivations et aspirations. Dans le même paragraphe, toutefois, le Ministre de l’Éducation décide la suspension du dispositif Dima qui allait permettre aux jeunes de moins de quinze ans de pouvoir découvrir un métier en alternance. Pourquoi interdire la possibilité d’apprentissage pour les jeunes qui sont en situation de souffrance dans l’enseignement généraliste ?

 

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Voyage en pays socialiste - Chronique de Christophe Chomant

Publié le 05 Juillet 2012

Lorsque j’étais jeune, je trouvais séduisant le rêve d’une société communiste : délivrée du stress au travail, de « l’exploitation », du chômage, des inégalités sociales, des injustices… et même de la guerre puisque tous les pays socialistes seraient « frères ». Cette promesse de société idéale était belle à lire dans les livres marxistes. Elle était grisante et faisait rêver. Elle emplissait d’espoir et d’enthousiasme. Au sein de la gauche militante dans laquelle j’ai grandi, nous éprouvions beaucoup de respect et de fascination pour les pays du « socialisme réel », références vers lesquelles il fallait tendre en France.
Sitôt le Mur tombé, je n’ai pas résisté à la tentation d’aller visiter les pays socialistes, objets de mes rêves et fascinations. L’accès y était rendu libre à présent… avec un fonctionnement très proche encore du régime communiste.
La première grande ville que je traversai après la frontière tchèque fut Brno. Je fus immédiatement frappé par le grand nombre de façades d’immeubles délabrées – fissurées, décrépites, en lambeaux… sans que je ne puisse en comprendre la raison.

 

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